Pour tous ceux qui viennent de rentrer dans la vie active ou qui s’apprêtent à le faire dans les cinq prochaines années, la retraite tient de plus en plus du mirage. D’ici 15 à 20 ans, si aucune mesure énergique n’est prise, le régime général par répartition est condamné. Tout le monde le sait et pourtant aucune réforme à la hauteur de l’enjeu n’a, jusqu’à ce jour, été engagée.
Dans ce contexte, on comprend que l’inquiétude des jeunes se transforme petit à petit en fatalisme : « nous serons obligés de cotiser de plus en plus pour finalement toucher une retraite de misère. » Cet amer constat, qui ne l’a pas entendu.
Avant chaque réforme, les syndicats fourbissent leurs armes pour défendre le seul intérêt de ceux qui approchent de l’âge de la retraite. Leurs techniques restent toujours les mêmes : jouer la montre, proposer des mesurettes pour éviter une réforme de fond et s’arquebouter sur les fameux « acquis sociaux » que les jeunes paieront « cash » sans même pouvoir rêver en bénéficier.
Dans les prochaines semaines, le gouvernement et les partenaires sociaux vont discuter ensemble pour proposer une nouvelle réforme des retraites. Le risque est grand de voir, une nouvelle fois, la montagne accoucher d’une souris et ces négociations d’une énième réformette se limitant à replâtrer les failles les plus béantes de notre système de retraite.
Si nous voulons éviter ce scénario, les jeunes doivent se faire entendre. Il faut rappeler que pour les jeunes une bonne réforme s’évaluera à l’aune de trois critères :
1. On ne doit plus faire peser le poids du système de retraite sur les générations futures. Il est donc nécessaire d’interdire le recours à l’emprunt pour financer les pensions des retraités.
2. La réforme du système de retraite doit être en mesure de garantir la viabilité du système pour les cinquante prochaines années. Quand un jeune commence à cotiser pour un système de retraite, il doit pouvoir être certain que ce système continuera à bien fonctionner au moment ou lui prendra sa retraite.
3. La réforme du système de retraite ne doit pas pénaliser la croissance et l’activité économique, car ce serait, là encore, les jeunes qui seraient les premiers pénalisés.
Signez et faites signer cette pétition pour faire entendre la voix des jeunes. Nous ne voulons plus être la génération sacrifiée, nous souhaitons une réforme énergique de notre système de retraite.