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Eric Woerth s’attaque aux retraites des ministres - Les Échos

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Le régime des retraites des ministres sera réformé en même temps que celui des parlementaires, a annoncé le ministre du Travail sur i-Télé. Il appelle à respecter l’ « histoire » et la « culture » de la fonction publique dans cette réforme.

Après les parlementaires, les ministres. Invité hier de l’émission « 17 Heures Politique », organisée par i-Télé en partenariat avec « Les Echos », Eric Woerth a annoncé que les membres du gouvernement seraient eux aussi appelés à faire un effort dans le cadre de la réforme des retraites. « Le monde politique doit être exemplaire, plus exemplaire que le reste de la société », a estimé le ministre du Travail. La façon dont les ministres cotisent pour leur retraite est le résultat d’une « habitude très ancienne », qu’il faudra modifier en même temps que la retraite des députés et des sénateurs.

Précisément, la réforme concernera les ministres qui sont d’anciens parlementaires -dont Eric Woerth fait partie. Ils ont aujourd’hui la possibilité de continuer à cotiser au régime de retraite avantageux de l’Assemblée ou du Sénat lorsqu’ils entrent au gouvernement. En tant que ministres, ils cotisent également au régime général pour leur retraite de base et à l’Ircantec pour la part complémentaire, comme tous les salariés contractuels de la fonction publique. La piste privilégiée par le gouvernement serait de supprimer la possibilité pour les ministres de continuer à cotiser en même temps au régime des parlementaires. Ce sera à l’Assemblée et au Sénat de mettre en oeuvre cette volonté, les deux chambres étant souveraines pour gérer leur système de retraite.

Les ministres qui n’ont pas été parlementaires -Frédéric Mitterrand ou Christine Lagarde par exemple -ne seront pas concernés, car ils ne cotisent qu’à un régime. Ne sont pas visés non plus ceux qui sont fonctionnaires -Brice Hortefeux est dans ce cas -, car ils ne peuvent plus cotiser au régime des parlementaires depuis une réforme intervenue récemment. Le ministre a ensuite reconnu qu’il ne « connaissait pas » le régime de retraite des anciens présidents de la République, mais qu’il allait « tout regarder ». « Il ne faut pas donner le sentiment que quelqu’un est à l’abri » de la réforme.

Eric Woerth s’est montré prudent sur la question des retraites de la fonction publique. Le calcul de la pension sur la base des six derniers mois de salaire des fonctionnaires, contre les 25 meilleures années pour les salariés du privé, est « une question qu’on est en train de poser », mais il faudra tenir compte du fait qu’ « une partie des salaires » des fonctionnaires « n’est pas prise en compte ». Et respecter « l’histoire » et « la culture » de la fonction publique.

Le ministre a semble-t-il exclu de relever le taux de CSG dont s’acquittent les retraités, qui est aujourd’hui inférieur à celui des actifs. Le gouvernement n’est « pas prêt à des mesures générales » d’augmentation des prélèvements obligatoires, a-t-il rappelé lorsqu’on le questionnait sur ce point. Cela qui n’exclura pas une taxe spécifique évoquée par l’Elysée pour « faire participer un certain nombre de revenus » à l’effort de financement des retraites.

Interrogé sur les récents caillassages de bus, Eric Woerth a estimé que cela n’avait « rien à voir avec le manque de moyens » de la police. Réfutant tout lien entre les suppressions de postes dans la police et la délinquance, il a critiqué la « logique systématique » des syndicats de policiers qui réclament « plus de moyens ».

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