"Les dernières projections financières, réalisées par le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), font apparaître que, tous régimes confondus, notre système de retraite accusera à l’horizon 2050 un déficit compris entre 70 et 115 milliards d’euros.
La publication de ces chiffres a donné lieu à un concert de critiques de la part des principaux dirigeants syndicaux (CGT, FO, …) et politiques de gauche qui qualifient ces chiffres de « trop alarmistes ». Trop alarmistes ! Mais, dans quel monde vivent-ils ? Vont-ils quitter un jour le pays des Bisounours pour s’intéresser aux problèmes des français ?
Les travaux du COR sont, plutôt, réputés pour leur légendaire optimisme. En effet, la dégradation effective des comptes des régimes de retraite est, aujourd’hui, deux à trois fois plus rapide que celle prévue par le COR en 2007. Aujourd’hui, encore le COR établit ses prévisions sur la base d’un taux de chômage compris entre 4,5 % et 7 % de la population active, alors même que la France connaît actuellement un taux de chômage de 10 % et que rien ne permet de dire que ce taux de chômage sera divisé par deux dans les prochaines années.
Alors, à quoi jouent les syndicats et partis de gauche ? Pourquoi refusent-ils de regarder la réalité en face ?
On peut craindre, une nouvelle fois, que leurs objectifs soient de minimiser l’ampleur des difficultés que connaissent nos régimes de retraites, en espérant, ainsi, pouvoir se contenter d’une réforme à minima.
Le collectif « Retraites, générations sacrifiées », initié par l’UNI, souhaite se faire le porte-voix de tous les jeunes actifs ou futurs actifs qui sont très inquiets quant à leur future retraite. Le collectif dénonce la lâcheté des principaux syndicats et de certains partis politiques qui refusent de prendre leurs responsabilités en niant la réalité. Ils s’apprêtent à laisser aux plus jeunes une ardoise de plusieurs centaines de milliards d’euros qui pourrait même atteindre 2 600 milliards de dettes cumulées en 2050 si rien n’est fait d’ici là.
Le collectif « retraites, générations sacrifiées », souhaite qu’une profonde et énergique réforme de notre régime de retraite soient menée dès 2010 afin de garantir la viabilité de notre système de retraite pour les 50 prochaines années. Les efforts pour sauver nos retraites doivent être portés par toutes les générations sans pénaliser l’activité économique. Si tel était le cas, les jeunes seraient victimes d’une double peine : mauvaise retraite et difficultés accrues sur le marché du travail ".