L’UNEF, organisation étudiante proche du PS, a appelé à manifester le 1er mai pour défendre son « attachement au droit à une retraite à 60 ans » et pour « réclamer la prise en compte des années d’étude » dans le calcul de la retraite (AFP 29 mai).

Le Mét – mouvement des étudiants – dénonce les propositions irresponsables de l’UNEF, qui joue au « pompier pyromane » en déclarant vouloir défendre les droits des jeunes à la retraite, tout en refusant de réformer un système de retraite qui est aujourd’hui en faillite. Pour être sûr de saborder le système, l’UNEF propose même de prendre en compte les années d’études dans le calcul des annuités. La démagogie n’a pas de limite.

Les syndicats devraient retirer leurs œillères

Alors que le nombre de cotisants par rapport au nombre de retraités est en baisse constante depuis plusieurs années, tendance que le papy boom va accentuer, et alors que le déficit des retraites s’accroit rapidement, l’UNEF et ses camarades syndicalistes préfèrent continuer à brandir les mêmes pancartes, tout en gardant leurs œillères, au nom des sacro-saints « droits acquis ».

Si l’on continue à vouloir défendre un système qui court à sa perte, les « droits acquis » deviendront un lointain souvenir pour une génération de jeunes qui devra payer les pots cassés de l’irresponsabilité des syndicats, mais aussi des responsables politiques qui jusqu’à maintenant n’ont pas eu le courage de réformer durablement notre régime de retraites.

Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

Non seulement l’UNEF n’a visiblement pas vu ni les évolutions démographiques de ces dernières décennies, ni les réformes entreprises dans tous les pays développés, mais en plus, en proposant la prise en compte des années d’études dans le calcul de la retraite, ce qui revient à réduire la durée de cotisation, l’organisation étudiante propose une mesure qui alourdirait encore plus le déficit du régime actuel.

Le Mét appelle donc le gouvernement à ne pas se laisser impressionner par le concours de démagogie lancé par l’UNEF et ses « grands-frères » syndicaux et à prendre ses responsabilités, en s’inspirant de ce qui a été fait dans tous les pays développés, c’est-à-dire en accroissant la durée de cotisation et en reculant l’âge de la retraite.
Les mesures qui doivent être prises seront douloureuses, mais les jeunes ne peuvent pas accepter que l’on diffère plus longtemps ces réformes nécessaires pour sauver notre système de retraite. En effet, tout report d’une véritable réforme se traduirait par de nouveaux déficits que les jeunes auraient à assumer.